30 January 2020
La biennale internationale des métiers d'art et création se déroulait ces derniers jours au Grand Palais.
Réunion de nombreux artistes, artisans, manufactures et ébénistes, les entreprises du groupe Henryot & cie (MHC, Louis Roitel et la maison Dissidi) se sont unies pour présenter le travail de MARTY.
Le rétro contemporain
Davantage centré sur le mouvement et le jeu, le design de MARTY possède d'audacieuses lignes futuristes depuis bien des années. Les années passant, son mobilier ne semble pas avoir pris la mesure du temps.
Le design du stand
Avant de mettre en avant sièges contemporains, tables en aluminium poli ou bibliothèques hexagonales, l'espace doit s'accorder à la matière.
En expert de l'agencement et de la création d'expériences intérieures exceptionnelles, MARTY a pensé l'espace du stand Henryot & cie comme un espace de vie. Les contraintes liées à l'espace ont tout de même permis de positionner la table Î-cone au centre du stand Révélations. Autour ont pris place les fauteuils phares du designer dans une scénographie toute naturelle, aérée et dénuée de superflu.
Le coin bibliothèque, le bar…chaque élément a pu trouver sa place dans un espace plus lié à la vie qu'à l'exposition.
Enfin, à l'honneur avant même le visuel de son propre aménagement du fumoir à touristes du paquebot France, la chauffeuse Moebius, intégrée à l'affiche de feu son ami Jean Giraud, surplombe le lieu.
Le mobilier de MARTY
Parmi l'exposition de sièges et de fauteuils contemporains, appartenant à la collection MARTY, figurent certaines des assises phares des années 60, quand d'autres ont fait le bonheur de lieux moins connus et pourtant tout aussi imposants.
C'est ainsi que l'emblématique fauteuil du fumoir à touristes du paquebot France se retrouve en première ligne, associé à son repose-pieds. Ses lignes strictes générant un impact visuel fort ne masquent pas son ergonomie pensée pour permettre à ses occupants de se délasser en profitant d'un moment privilégié.
A ses côtés trône l'imposant fauteuil Bugatti T50 et le bloc massif de son repose pieds. Inspiré de la célèbre voiture des années 30, produite en seulement 65 exemplaires. Les matériaux nobles de la structure en bois combinés au cuir teinté de l'assise et aux empiècements en acier poli miroir créent les confortables sensations de sécurité et de raffinement mêlés de robustesse du modèle original.
Plus en phase avec le fauteuil paquebot France qu'avec le fauteuil Bugatti T50, la chaise YCKS et son pouf siègent à droite du stand, au plus proche de la bibliothèque de MARTY. Sous un air plus industriel, assoupli par les courbes en virgules, la chaise prend des airs partagés entre deux univers. L'univers business et strict rencontre l'univers plus cocooning, orienté confort, que lui confère la réflexion de MARTY.
Enfin, au centre de la scénographie du designer, se dressent la table Î-cone et son tapis ondulé. Figurant une goutte d'eau tout en inxo poli miroir, la table ne peut se dissocier de cet épais tapis qui, lui, représente la surface d'un plan d'eau au calme perturbé par de légères ondulations.
Pour donner le « la » à cette table reflétant totalement son environnement, la chauffeuse Moebius, représentée sur l'affiche de Jean Giraud, se trouve positionnée sur le tapis. Futuriste dans sa forme comme dans sa conception, l'opposition entre son design et le confort réel de l'assise reprend les concepts de la chaise YCKS. La laque épaisse et brillante s'accorde aux reflets de la table de MARTY.
Dissidi
Capable de prouesses techniques et véritable experte en ébénisterie de haut vol, la maison Dissidi a réalisée elle-même deux des modèles présentés sur le stand de cette biennale internationale des métiers d'art et création.
La bibliothèque de MARTY
Si l'histoire de la maison Dissidi s'inscrit dans le temps et la tradition, elle n'en est pas moins capable de créations sur-mesure et contemporaines.
Apportant le soin et la qualité de l'ébénisterie, ce sont les artisans de la maison qui ont réalisé la bibliothèque suspendue de MARTY, présentée sur le mur droit du stand Révélations. Tout de bois laqué, d'aluminium et de métal argenté, le concept se fait sobre, labyrinthe et cadre à la fois.
La commode Gilles Joubert
Dans un style beaucoup plus traditionnel, l'ébénisterie d'art parisienne a présenté une création dans un état alternatif. Cet état permet de visualiser le travail d'orfèvre que représente la conception d'un meuble de style traditionnel, cumulant l'ébénisterie, la sculpture et la marqueterie.
Appréciées par les rois Louis XV et Louis XVI, les commodes Gilles Joubert sont désormais très rares, les savoir-faire nécessaires à leur fabrication ayant presque disparu.